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Page:René de Pont-Jest - Le Cas du docteur Plemen.djvu/105

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« Pardonne-moi tous ces enfantillages ; mais je suis si heureuse d’être mariée ; non, je veux dire, j’éprouve une telle joie à la pensée que je vais te revoir, car nous nous embarquons dans huit jours. Le colonel a l’ordre de se rendre à son poste sans retard.

« Je serai donc bientôt près de toi ; nous allons donc être réunies, chère petite sœur, et, pour comble de bonheur, notre père m’a formellement promis de venir prochainement en France avec maman. J’espère bien qu’il ne songera pas à amener l’oncle Jonathan ni le cousin Archibald !

« Donc, à bientôt, ma chérie Rhéa, car je suis certaine que tu seras à Paris pour m’en faire les honneurs, quand j’y arriverai.

« En attendant, je t’aime toujours et t’embrasse fort, bien tendrement. J’ai beau être Mme la colonelle, je n’en reste pas moins, n’est-ce pas ? ta bonne sœur, qui n’aimera jamais vraiment que toi ! »

« Jenny. »


On pense avec quelle joie Mme Deblain lut et relut cette lettre. Peu lui importait que sa sœur eût épousé le colonel Gould ou tout autre ! Elle était en route pour la France, elle allait la voir, lui prouver combien son affection était restée la même. Cela seulement l’intéressait.

Aussi, dès qu’elle apprit par dépêche que M. et