Aller au contenu

Page:René de Pont-Jest - Le Cas du docteur Plemen.djvu/173

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

par là-dessus et, en te réveillant, tu seras frais et dispos. Je viendrai te voir demain de très bonne heure, ou peut-être seulement après-demain matin, car demain, je prends le premier train pour Paris, où je dois présenter un travail important à l’Académie de médecine. Je ne sais si je pourrai revenir le soir même.

— Ah ! c’est vrai ! Heureusement que nous n’avons pas de réunion électorale Alors, à après-demain. Je te laisse avec Rhéa. Elle a à te parler et ne te dira rien que je ne connaisse ! Bonsoir, mes enfants !

Et après avoir embrassé sa femme et serré les mains de Plemen, Raymond, qui avait sonné son valet de chambre, remonta chez lui.

Mme Deblain et le docteur étaient seuls ; le maître d’hôtel s’était retiré et Pierre avait suivi son maître.

— Qu’avez-vous à me dire ? fit aussitôt Erik en se rapprochant de Rhéa, dont seulement alors il remarqua la physionomie bouleversée.

— J’ai besoin de vous, mon ami.

— Besoin de moi ?

— Il s’agit d’une chose des plus graves.

Et mettant la main sur l’épaule de Plemen, pour le forcer de baisser la tête, elle lui fit à l’oreille une confidence sans doute complètement inattendue, car le docteur, toujours si maître de lui-même, tressaillit. Puis, après une seconde de