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Page:René de Pont-Jest - Le Cas du docteur Plemen.djvu/231

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jour et se retrouvant dans cette chambre misérable, elle se souvint.

Heureusement que sœur Sainte-Anne arriva aussitôt.

Après l’avoir rassurée, calmée, la religieuse l’aida à s’habiller et la força, vers dix heures, de prendre un léger repas ; puis elle se chargea de faire demander à l’hôtel Deblain ou à la Malle tout ce qui lui était nécessaire.

Ces détails de la vie matérielle enlevèrent un peu la pauvre femme aux angoisses de sa situation et, cédant aux avis de sa consolatrice, elle commençait à reprendre courage, lorsque le directeur de la prison entra dans sa chambre, après avoir frappé discrètement, et lui dit :

— Madame, M. le juge d’instruction m’envoie l’ordre de vous faire conduire près de lui.

— Ah ! tant mieux, s’écria-t-elle, tant mieux ! Tout, plutôt que cette incertitude qui me rend folle !

Elle se coiffa rapidement, s’enveloppa dans un manteau et suivit M. Crosnier au greffe.

Là, le directeur des Carmes la confia au gendarme qui attendait, en recommandant cet homme d’être rempli d’égards pour sa prisonnière.

Quelques instants plus tard, après avoir suivi le couloir qui mettait en communication la prison et le palais de justice, Mme Deblain arriva au pre-