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Page:René de Pont-Jest - Le Cas du docteur Plemen.djvu/352

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gées et ses douleurs névralgiques trop vives, il lui ordonnait, des potions opiacées et des piqûres hypodermiques de morphine. Était-ce là le seul traitement que suivit votre mari ?

— Je le crois, mais je ne pourrais l’affirmer. M. Deblain n’aimait pas que je m’occupasse trop de sa santé. Il mettait un grand amour-propre à dissimuler ses souffrances à tout le monde, surtout à moi et comme M. le docteur Plemen m’avait dit qu’il ne s’agissait que d’une affection sans gravité, je n’avais aucune inquiétude.

— L’état, de votre mari ne vous a-t-il pas semblé s’aggraver au fur et à mesure que la campagne électorale qu’il poursuivait se faisait plus fatigante et plus indécise dans le sens d’un résultat favorable ?

— Il est certain qu’il était devenu nerveux, impressionnable, et je dois reconnaître qu’à ce sujet je ne suis pas sans reproche, puisque c’est moi qui ai excité l’ambition de M. Deblain, au lieu de le laisser vivre de l’existence tranquille qui avait toujours été la sienne.

La jeune femme avait fait cet aveu avec une expression véritablement touchante ; ses yeux étaient remplis de larmes !

— Dans la soirée du 22 septembre, poursuivi M. de la Marnière, M. Deblain ne vous a-t-il pas semblé plus souffrant encore que les jours précédents ?