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Page:René de Pont-Jest - Le Cas du docteur Plemen.djvu/399

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alors à se séparer de lui. Rhéa embrassa une dernière fois son père et Jenny, et les deux accusés, après avoir échangé un amical regard, regagnèrent leurs places, en face de la foule houleuse et plus impatiente que jamais.

Cependant, à la première invitation de l’honorable président, le silence se fit.

— Maître Langerol, dit M. de La Marnière, d’accord avec M. le procureur général, j’ai fait inviter M. le docteur Plemen à venir défendre lui-même son rapport médico-légal. Le docteur n’était pas chez lui, mais on le trouvera facilement et je ne doute pas qu’il ne se rende à l’appel de la cour. Vous convient-il, en attendant, de faire déposer les deux témoins à décharge que vous avez cités ?

— Oui, monsieur le président, répondit l’avocat de Mme Deblain. L’un de ces témoins a déjà été entendu, c’est le cocher Dumont ; il est dans cette salle. L’autre, c’est le sieur Millet, employé de l’octroi ; il se tient à vos ordres, dans la pièce réservée aux témoins.

— Nous allons entendre d’abord le premier. Dumont, approchez.

Ce serviteur des Deblain se présenta immédiatement à la barre.

— Monsieur le président, dit alors Me Langerol, voudriez-vous être assez bon, je vous prie, pour demander à Dumont à quelle heure, dans la