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Page:René de Pont-Jest - Le Fire-Fly.djvu/368

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l’autorisation d’envoyer par la ville quelques-uns de ses membres, qui parcouraient ainsi les rues pour quêter et se frapper publiquement, afin de racheter les péchés des hommes.

Par humilité et après avoir fait un rapide examen de conscience, je crus devoir ajouter mon offrande à celles de la foule ; puis, pour échapper à mon marchand de gâteaux de rat, je disparus dans la maison de notre ami, à la porte duquel nous étions enfin arrivés.

La demeure de Fo-hop était, comme toutes les maisons chinoises, de la plus grande simplicité. Les lois somptuaires sont telles en Chine que les plus riches négociants ne peuvent dépenser autant qu’ils le voudraient pour le luxe de leur intérieur. Du reste, les palais des premiers mandarins sont eux-mêmes rarement meublés avec richesse. Il faut entrer chez les princes de la famille impériale pour voir à quel degré d’ornementation la fantaisie pousse les architectes chinois.

Toutes ces maisons chinoises sont, à l’intérieur, du plus charmant aspect. Comme elles n’ont presque toujours qu’un étage et souvent même qu’un rez-de-chaussée, elles s’étendent sur un assez grand espace. Ces légères constructions, où ne sont guère employés que le bois et la brique, sont reliées entre elles par des galeries découpées à jour et soutenues par d’innombrables petites colonnes, tantôt cylindriques et sans diminutions, tantôt polygonales. Elles sont parfois couvertes d’incrustations de cuivre doré, d’i-