Aller au contenu

Page:Renan - Lettres du séminaire, 1838-1846.djvu/102

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

XIII


Paris, 6 juin 1840.


Excellente et très chère maman,

Une belle occasion se présente à moi pour vous écrire, et assurément il est impossible à mon cœur de la manquer ; je vais donc encore un instant m’entretenir avec vous, hélas ! moins longtemps que je ne le voudrais, car imaginez-vous, très chère maman, que la distribution des prix est presque dans trois semaines, et vous savez que c’est toujours un grand surcroît d’ouvrage ; mais il faudrait que je fusse bien pressé, pour ne pas trouver un instant pour m’entretenir avec la meilleure des mères.