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Page:Renan - Lettres du séminaire, 1838-1846.djvu/271

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J’ai inséré dans le paquet une paire de bas que j’ai arrangée à la hâte, quand il n’y aura pas d’autres de bons, on la trouvera. Je n’ai eu que bien peu de livres de Richard ; il me semble qu’il en avait davantage, il paraît qu’il les aura emportés à Saint-Brieuc ; nous n’avons trouvé que les Leçons de littérature dont les deux volumes sont si mauvais que je n’ai pas voulu te les envoyer. Tu feras emplette de quelque chose de plus nouveau dans ce genre. Je suis inquiète, je crains que tu aies trop peu d’argent pour attendre la fin du trimestre. Je suis désolée de n’avoir pas mis quelques pièces dans le paquet. Tu n’as eu que cent vingt francs à Saint-Malo, c’est peu pour le voyage, ton installation. Je suis sûre, pauvre ange, que tu es sans le sou. Le port de ton paquet est payé, si je suis assez tôt, j’affranchirai cette lettre. Dans ta première, tranquillise-moi à ce sujet. Hier, je n’y pensais pas du tout.

J’ai vu hier Monsieur Pasco, il est enchanté que tout se soit si bien trouvé ; personne, dit-il, ne sait se tirer comme Ernest. Je n’ai fait part à personne des démarches que se propose de