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Page:Renan - Lettres du séminaire, 1838-1846.djvu/60

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dans laquelle j’ai été le troisième. Vous savez qu’au séminaire de Saint-Nicolas ce n’est pas la composition des prix qui décide entièrement des prix, elle compte seulement pour trois compositions. Tout se prépare pour la grande fête de demain ; j’espère aller la célébrer à Notre-Dame. Mais cette fête n’est pas à beaucoup près aussi belle que dans les provinces, car il n’est pas permis de faire la procession dans les rues. J’attends bientôt une lettre de vous, ô mon excellente mère ; quel bonheur quand je pense que dans peu je vous embrasserai En attendant, soyez persuadée que jamais une mère n’a été plus aimée et plus respectée que vous ne l’êtes de votre

ERNEST


P.-S. Tâchez, ma bonne mère, qu’on ne sache pas trop au collège l’affaire de Guyomard, Liart, etc.

Ma bonne mère, remarquez que pour l’affaire de Guyomard, je ne la donne pas comme parfaitement certaine, mais comme une espérance bien fondée.

Adieu, adieu, ma chère maman.