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Page:Renaud - Recueil intime, 1881.djvu/107

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Le Champ des morts




J’AI déjà dans mon cœur enterré mille choses,
Espoirs, rêves, désirs, croyances, fleurs écloses
Par un matin d’avril et mortes à midi.
L’art et l’amour surtout comptent là bien des tombes
Où, loin du ciel de l’aigle et du nid des colombes,
Dort ce qui fut en moi noble, pur et hardi.