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Page:Renouvier - Les Dilemmes de la métaphysique pure, 1901.djvu/286

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Ou la liberté donnée en des consciences automotives ; la volonté intelligente, juge et arbitre du vrai et du faux, du bien et du mal ; la personne avec le pouvoir de commencer des séries de phénomènes ; le monde sous l’empire des lois ; les lois partout appliquées aux relations et aux associations d’êtres individuels réels dont les portées de connaissance et d’action sont coordonnées ; enfin, des sphères limitées d’action réservées à la spontanéité et à la liberté pour la détermination des variables dans les fonctions du temps.

LXXVI

La croyance fondamentale. — La doctrine du fini nous commande de concevoir le monde comme régi par un système de lois des phénomènes qui doit atteindre son unité en se fermant comme un tout donné. Le caractère d’une loi est d’être déterminante et limitante en tout ce qui concerne l’actualité ; l’avenir et les possibilités admettent seuls l’indétermination et les procès indéfinis des phénomènes. La tâche de l’intelligence appliquée à la conception du monde consiste donc à le limiter pour le définir. Mais nulle détermination, nulle définition ne se peuvent obtenir que par l’application des concepts généraux de l’entendement, principes régulateurs de la représentation (catégories), qui sont tous et qui sont seuls les déterminants intellectuels et les critères de vérité des relations. Ces principes, donnés avec la conscience, relation fondamentale, et, par là, fondement de la connaissance, la soumettent dans tout ce qu’elle atteint au principe de relativité, dans lequel toutes les lois mutuellement distinctes ont une forme commune. Enfin la con-