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Page:Restif de la Bretonne - Mes inscripcions, éd. Cottin, 1889.djvu/120

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Nous allons tâcher de donner un aperçu de quelques-unes de ses idées. Renvoyons d’abord ceux qui désireraient connaître sa physique à M. Assézat, sans la rechercher dans le Paysan perverti, la Découverte australe, les Nuits de Paris, la Philosophie de Monsieur Nicolas ou dans les Posthumes. Une analyse suffisante en a été donnée par M. Assézat dans sa préface des Contemporaines du commun.

En parcourant les cinq volumes des Idées singulières (Le pornographe, La mimographe, Les gynographes, L’andrographe, Le thesmographe), on est surpris de voir que plusieurs de ces projets de réforme ont été adoptés de nos jours. La mystification dont Restif fut victime au sujet du Pornographe[1] a passé dans la pratique.

Quant au Glossographe, œuvre inédite dont il a seulement donné des fragments dans Monsieur Nicolas[2], dans Les nuits de Paris[3], dans la Revue des ouvrages, dans Mes Inscripcions, etc., et à laquelle il attachait une importance particulière, il contenait des observations souvent justes. Le principe d’écrire les mots masculins différemment des féminins n’a rien de déraisonnable, et celui de mettre l’orthographe d’accord avec l’étymologie n’est pas moins rationnel.

Mercier, dans son Dictionnaire néologique, lui a emprunté certains vocables. Le mot mise[4]

  1. V. la note du § 930, p. 271.
  2. T. XIV, p. 125.
  3. T. V.
  4. V. la note du § 854, p. 247. Voici quelques autres mots de son invention : Honnester, inconvénienter, actricisme, sérieuser, espriter, comédisme.