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Page:Restif de la Bretonne - Mes inscripcions, éd. Cottin, 1889.djvu/272

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134 Mes Inscripcions.

pris six épreuves, A II volume Françaises ; S, I, secondes xx volume Contemporaines, et V, U, X Ires

567. 20 9b Lu, le matin, A Françaises, et S xx volume. Vu Agnès et em°. Causé des lettres de Bléri, que voici : .. (ici les six lettres cotées 18-23)[1]. J’ai dit à ma fille que j’étais indigné de la dernière de ces lettres, qui marquait une âme basse, telle que l’ont tous les commis[2]. Qu’une famme, dont le cœur s’est laissé prendre par ces viles automates, doit être malheureuse ! Le soir, j’ai écrit cinq lettres, à Montlinot, à Grisel[3], à Marandon[4],

  1. 1. Trois de ces lettres se sont trouvées jointes à notre manuscrit. Elles sont cotées 18, 19, 20, de la main de Restif ; la première est aussi datée, de sa main, 20 novembre 1785. Elles sont adressées à madame Dulis chez M. Berthet graveur, rue Saint-Jacques. Restif avait, en effet, confié sa fille à Mme Berthet. Il prenait quelquefois lui-même le nom de Dulis, qui était celui d’une de ses aïeules maternelles (V. la Semaine nocturne, p. 224). Il l’a donné à un personnage de la Prévention nationale. Leur signataire est Blérie de Sérivillé. Elles parlent surtout d’une visite d’Augé à Blérie et de ses calomnies : « Il (Augé) dit, entre autre chose, que c’est moi qui vous ai conseillé de le quitter ; que vous m’avés donné plusieurs dé ses effets, que j’ai eu la bassesse de les recevoir, etc., etc.. Je suis au désespoir de passer par la langue de ce maudit homme-là… r Elles ne laissent aucun doute sur le sentiment tendre qu’Agnès et Blérie éprouvaient l’un pour l’autre.
  2. 2. Restif (probablement à cause d’Augé) détestait les commis. Il dit, en parlant de ce même Blérie, dans Ingénue Saxancour : « Je pris confiance dans ce jeune homme, dont l’air me parut honnête. J’ignorais que toute cette clique de commis ne renferme pas un honnête homme. »
  3. 3. Griset ou Grisel. C’était un Rouennais, fanatique de Restif. Griset lui avait écrit, après avoir lu le Paysan-Paysanne pervertis, pour lui demander son portrait. Il lui exprime, dans une lettre du t. XXI des Contemporaines, 2 e édition, sa « plus profonde vénéracion pour le vrai filosofe de l’humanité ».
  4. 4. Avocat de Bordeaux, auteur du quatrain placé sous le