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Page:Restif de la Bretonne - Mes inscripcions, éd. Cottin, 1889.djvu/275

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le soir, chés Rose Lesclapart ; a gagné, pour l’Almanac des Grâces, contre Cholet[1], auteur des Étrennes liriques. Le soir, lu 1re M partie Infidelle. Je n’ai pas été à l’Ile.

562. 22 9b. Natalis dies[2] : J’ai 51 ans. Anniversaruim prandii apud La Reynière, avec Mme Mitoire, Mme…(sic).., (journée délicieuse !).. Ce matin, lu V xx volume, travaillé sur la 21, 22, Françaises, A iv volume. Vu Agnès ; a demandé du bois. A dîner, le monstre, ma femme, m’a dit qu’Augé n’avait plus son emploi chés M. le Pelletier, pour avoir demandé un bon pour une place à la capitation[3]. Le bon a été : « Bon pour perdre celle qu’il a. » Ce misérable (dit-elle), menace de me faire mander par Henri[4] et par son procureur. Je me suis mis en colère contre cette indigne famme[5], et j’ai crié que : « Je n’étais environné que de gueux et de monstres !… » Quelle différence, de ce dîner, à celui de l’an passé, à pareil jour, chés M. de la Reynière, avec Mitoire, etc.

570. 23 9b. Ce matin, sur mon Ile, à huit heures ; j’ai écrit, sous la date du 21 9b.-4 : habeo 51 annos. Travaillé, ensuite, à l’imprime-

  1. Cholet de Jetphort, auteur des Étrennes lyriques et anacrèontiques (1781), en 12 volumes.
  2. Restif s’est trompé sur la date de sa naissance et paraît l’avoir confondue avec celle de son frère Thomas, qui est né le 22 novembre 1728. Son acte de baptême, publié dans le Bulletin du bouquiniste (année 1864, p. 492), porte la date du 25 octobre 1734. Il était né le même jour.
  3. Où M. Augé père avait été employé. (V. Monsieur Nicolas, t. XI, p. 22.)
  4. Employé de M. Lenoir, lieutenant de police.
  5. Mme Restif était, en effet, du parti d’Augé. (V. § 578.)