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Page:Restif de la Bretonne - Mes inscripcions, éd. Cottin, 1889.djvu/281

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Mes Inscripcions. 143

J’apprens que ma famme est partie, hier mercredi, pour Joigni.

584. 2 Xb. Le matin, Ire A du IV volume Françaises. Chés Belin, où parlé au père Salle et à Mme Belin. Le père Salle instruit contre Augé par Anselme[1] qui a raconté comment le monstre avait été chassé du café des Brosses. Travaillé sur la 58, 1 volume. On corrige Z Infidelle. J’apprens qu’Augé a dit que je lui avais fait perdre tous ses emplois. Quel misérable ! J’ai été sur mon Ile où j’ai versé des larmes, en datant le 2 Xb, avec ces notes : Timor ! Tremens ! Agitatus !

585. 3 Xb. Hier, en rentrant, j’ai trouvé une lettre d’Henri, l’exempt de la librairie, qui me donne rendévous à 9 heures, ce matin, pour un mémoire contre moi, que lui a renvoyé M. le lieutenant de police. J’ai passé la nuit, avec ma fille, qui m’a servi de secrétaire, à préparer mes réponses. Le matin, j’ai eu deux lettres du vil Augé : une par laquelle il me prie de parler pour lui faire avoir un emploi. (Le misérable m’en a ôté le pouvoir, ainsi que la volonté !) ; l’autre adressée à ma Marianne.

Il faut savoir qu’aussitôt que, j’eus reçu, hier soir à dix heures, la lettre d’Henri, je sortis avec Marianne, pour qu’elle traitât Auge comme il le méritait ! Elle ne le trouva pas, mais elle parla si vivement à la gouvernante, qu’elle l’épouvanta. C’est la réponse à cette visite qu’Auge a envoyée ; voici les deux

  1. 1. « Épicier préposé à la location des logements de la Nouvelle Halle. » (Nuits de Paris, p. 1438.)