rie à leurs Conſuls, & capitaines, le deſplaiſir
qu’ils receuoyẽt de la perte d’vne bataille, & penſoyent
eſt re mal ſeant, redoubler leur mal, par reproches,
ou par quelque autre chaſt iment : auſsi
ſcait-on bien que les armes ſont iournalieres le
plus ſouuent, & que tel a bien fait ſur le tyllac vn
iour, qui s’en ira le lendemain cacher pres le leſt
du nauire : tel a rompu ſon ennemy, qui toſt apres
eſt mis en route. C’eſt preſque comme vn ieu
d’eſchets, où les pions, mattent ſouuent les Rois,
prenent les Cheualiers : les Roynes, forcent les
Rocques, & chaſt eaux, par fois les fols qu’on loge
pres des Rois, font auſsi eux-meſmes l’office,
ou iouent au Roy deſpouillé.
L’hiſt . Il eſt certain. L’autre diſoit que tous les
dieux iouent des hommes à la pelote, les eſleuant
pour s’en mocquer, toſt apres les iettant par terre :
mais en ce fait-cy dont nous parlons, c’eſt vne
choſe treſ-certaine, que le Dieu des dieux, ſouuerain
Dieu des armees, & batailles par ſon treſſ ecret
iugement, ayant retiré les meilleurs, a affady
le cœur des autres arcs boutans, ainſi qu’il ſembloit,
de toute l’Egliſe Françoiſe : la dis-ie oſt é entierement
à la Nobleſſ e, (qu’on appelle) & là dõné
& fait à croire aux petits & humiliez : à fin qu’à
ſon accouſt umee, par les choſes foibles, & baffes,
il confondiſt les fortes, & hautaines : & que par là
toute la gloire, & honneur de la deliurance de ſes
enfans luy fuſt rendu.
Le pol. C’eſt tresbien dit. Et pour certain, qui ne
le voit eſt bien aueugle. Dieu a beſogné puiſſ amment
(ce dit la Vierge, au I.de S.Luc) par ſon bras