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Page:Revue Musicale de Lyon 1904-03-16.pdf/9

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revue musicale de lyon

La Tétralogie au Grand-Théâtre

Voici, telles qu’elles ont été communiquées aux journaux quotidiens par l’administration municipale, les distributions complètes de la Tétralogie, premier et deuxième cycles :

L’OR DU RHIN
Loge
MM. Cazeneuve
Fricka
Mmes de Marsan
Wotan
Seguin
Freya
de Véry
Alberich
Dangès
Erda
Domenech
Mime
Vialas
Woglinde
La Palme
Fafner
Sylvain
Welgunde
Pierrick
Fasolt
Bruinen
Flosshilde
Domenech
Froh
Viviany
Nibelungen
Danner
Roosen
LA WALKYRIE
Siegmund
MM. J. Gautier
Sieglinde
Mmes Lse Janssen
Wotan
Seguin
Brunnhilde
Claessen
Hunding
Sylvain
Fricka
de Marsan
Orlinde
Mmes Gavelle
Grimguerde
Domenech
Siegrune
Pierrick
Eelwinge
La Palme
Waltrante
Rogery
Guerhilde
de Véry
Schwertleite
Lenté Maitre
Rosweisse
Deshayes
SIEGFRIED
Siegfried
MM. Verdier
Fafner
Sylvain
Mime
Vialas
Brunnhilde
Mmes Claessen
Le voyageur (Wotan)
Seguin
Erda
Domenech
Alberich
M. Rouard
L’oiseau
La Palme
LE CREPUSCULE DES DIEUX
Siegfried
MM. Verdier
Brunnehilde
Mmes Lse Janssen
Hagen
Sylvain
Gutronne
M. Davray
Gunther
Rouard
Waltraute
Domenech
Alberich
Artus
Woglinde
La Palme
1e Norne
Mmes Domenech
Welgunde
de Véry
2e Norne
Pierrick
Flosshilde
Pierrick
3e Norne
La Palme

LES CONCERTS

Le concert que devait donner le 23 mars, la Schola Cantorum Lyonnaise est renvoyé à une date ultérieure par suite de la mort de M. d’Indy, père de l’illustre compositeur de l’Étranger.

Nous sommes tout particulièrement émus du malheur qui frappe M. Vincent d’Indy, et nous prions le Maître éminent, qui a bien voulu accorder sa précieuse collaboration à la Revue Musicale de Lyon, d’agréer l’hommage de notre respectueuse sympathie et de notre bien vive condoléance.

Dernier Concert Rinuccini-Geloso

La sonata per camera de Veracini a plu infiniment.

Francesco-Maria Veracini a été un très remarquable violoniste. Tartini déjà célèbre eut en 1714 l’occasion de l’entendre à Venise. L’auteur de l’Arte del Arco s’avoua à lui-même son infériorité. Il prit le courageux parti de se retirer à Ancône. Il s’y remit à un travail acharné d’où il sortit égal, sinon supérieur à Veracini.

L’auteur de la sonate interpréte à la perfection par MM. Rinucini et Geloso ne jouait que sur deux violons fabriqués par le célèbre luthier allemand Jacobus Steiner. Il appelait ses deux instruments de prédilection Saint-Pierre et Saint-Paul. Il les déclarait supérieurs comme puissance et comme qualités de sons au meilleur des violons italiens. Veracini en se rendant en France par mer, perdit ses deux précieux violons dans un naufrage auquel il échappa.

Cette sonata per camera débute par un largo en mi mineur d’un caractère grave et solennel digne d’une sonata per chiesa. M. Rinuccini l’a phrasée largement avec une superbe et grandiose plénitude de sons.

Il a joué avec vivacité et ardeur l’allegro con fuoco.

La première phrase du menuet en mi majeur rappelle — mais uniquement par son rythme formé d’une double croche suivie d’une croche pointée — le trio du menuet du treizième quatuor de Mozart joué le 4 mars par le quatuor Zimmer. Il a été, de même que la gavotte et la gigue, dit avec grâce, finesse et des oppositions de nuances bien comprises.

Toute la salle a fort goûté ce parfait spécimen de la musique de chambre pendant la première moitié du xviiie siècle.

M. Geloso, dont le rôle dans la sonate de Venecini était demeuré modeste, a joué avec une absolue maîtrise la sonate de Beethoven pour piano seul (op. 27), dédiée à Guiletta Giniciardi.

À Vienne il a été de mode d’appeler cette sonate Lauben-Sonate parce que Beethoven l’aurait composée sous la tonnelle d’un jardin. Elle est plus généralement désignée sous le nom de Clair de lune, Mond’s Schein.