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un désir ou un besoin par k’éé (avec k mouillé) ou par ch mouillé.

En mai, il parle beaucoup et fort ; il répète longtemps gölogölagöla ou plutôt kölökölö. Il cherche à imiter les cris des marchands de la rue. Il emploie encore, avec un geste de la main, awaawa, pour « au revoir » et « merci ». Son vocabulaire comprend pápà, màmä ; pa, « pain » ; ala « chocolat » ; ch...kk « sucre » ; ko « œuf ». Il appelle bèt sa bonne, dont le nom est Rosalie, probablement parce qu’il a vu et voit encore assez souvent une domestique appelée Berthe. Il dit très nettement non, non. Le 10, le 12 et le 19, il a eu ses 13e, 14e et 15e dents (canines supérieure droite, supérieure gauche, et inférieure droite). Il a vu aux Tuileries des enfants sauter à la corde et veut les imiter avec sa ceinture de cuir. Il court et se cache pour se faire chercher. Il s’amuse beaucoup en sortant et en remettant le bouchon d’une bouteille. Il va chercher des objets, par exemple un journal qu’on lui demande. Il se souvient où il a mis, la veille, des soldats en caoutchouc avec lesquels il joue ; il va les chercher et les rapporte, tous les six, trois par trois, à la place accoutumée. Il va chercher son petit fauteuil, s’assied devant sa petite table et demande à écrire. Pour s’asseoir à terre, il s’adosse contre le mur ou contre un meuble et se laisse glisser doucement.

En juin, sa derniére canine (inférieure gauche) pointe le 8 ; le 13, il mesure 0m 80. Je le mesure ordinairement contre la paroi d’une grande étagère. Le voyant, un jour, reconnaître la marque que j’ai faite sur