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Page:Revue de linguistique et de philologie comparée, tome 48.djvu/20

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la planche, il va de lui-même se placer contre. Il salue de la main sans dire awa. Il a remarqué que je mets ma monnaie de bronze dans une poche de mon gilet et vient y prendre des sous. Il cherche à dire le mot « soldat » et prononce deux syllabes où apparaissent surtout a et o quelque chose comme lota. Pendant ce mois, son vocabulaire s’augmente des mots suivants : « pelle », tey « bouteille », gogo « œuf », ga « ceci », pa « balle » ; le 14, il tendait la main vers mon bureau ; je lui offre un couteau à papier, mais il refuse en disant non ! pa ; il crie d’ailleurs énergiquement en disant nonono et en remuant fortement le bras ; (le 11, refusant de se coucher, il a dit no dodo, c’est-à-dire « Je ne veux pas aller au lit »). Vers la fin du mois, il a pa ou ba « balle », baba « cuillère », qa « canne », « crayon », khro (r grasseyé) ou kho « couteau », khrakhra (r grasseyé) « carafe à eau » et par application « à boire » ; par imitation, tatã « tante ». Il cherche à lire et prononce des sons nuancés. Il a vu son père sortir de terre des cailloux avec un couteau ; le jeu l’avait amusé, et, revenant au même endroit le lendemain, sa première parole est « papa ! kho ! ».

Le 3 juillet, il prend un livre et lit balabalablambouambrün. Du 3 au 11, nous observons les mots suivants : « clef », bũbũ « bonbon », atö « encore », « pelle », pêpê « poupée », huhu « chien », (il a fait ãã pour imiter le cri de l’âne) ; kêké, kiki et a ké « oiseau », a ta « table », a ka « canne » : ici a préfixé joue évidemment le rôle déterminant de l’article. Dans les groupes de deux syllabes, il met l’accent sur la première.