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rébus en couleurs du Petit Journal, il reconnaît un coq et une petite fille et dit co, bébé. On cherche à lui faire prononcer, en deux syllabes, ga teau ; il écoute attentivement et dit ka-dô. On lui apprend à compter et il répète : ön dö twa kat, mais quand il veut compter, il dit ordinairement dö kat, ka dö.

Voici la liste des mots qu’il a le plus souvent employés : po, pho « pot », a lé « du lait », ki « quille », kiki « oiseau » « sucre », até « entrez » (quand on frappe à la porte), têé « thé », « main », « pied », « pelle », a pün « des prunes », ada « gendarmes » (un jouet), lo « autre, l’autre », « clef », chu (avec ch très mouillé), « des sous », « à terre », kha, ka « à boire », ku « cailloux », ché, lé « salière », à né « le nez », bébé « enfant, moi », houhou « chien » et (de loin) « vache » et « âne », api, apüi « parapluie », lo « eau », a tẽ « train », ka « ceci, cela », ka « canard », cho « seau », to « rateau, bateau ».

Il dit plutôt mömã, pöpa, que maman et papa.

Le 13 août (21 mois), il avait 0m 81 de hauteur, 0,48 de tour de tête, 0,12 de tour du poignet, 0,10 de longueur de main et 0,45 de longueur de jambe (de la taille au pied). Le 13 septembre, il avait 0m 82, et le 22 du même mois il pesait 12 kilos avec ses habits.

En septembre, il a commencé à appeler sa bonne par son nom : ali, ayi, i pour « Rosalie » ; depuis quelque temps, il l’appelait po, pon, bon, bo « bonne », et pourtant, autour de lui, on ne l’appelait jamais que par son nom. Il compte ka ’dö ka ’dö en battant la mesure. Il voit des fleurs, va les sentir, en prend une et fait le geste de la mettre à sa boutonnière. Il prend un