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Le 9, on a observé un acte intéressant de mémoire : la veille, on avait posé dans un certain endroit des balles pour jouer au lawn tennis ; en repassant au même endroit, il a dit ba. Le lendemain, il entend dire le mot « oiseau » et va tout de suite dans un petit cabinet où l’on a mis, vide, la petite cage qui à servi à apporter un oiseau ; il montra la cage et dit : a ké.

Son père ayant dû s’absenter pendant le reste du mois, il reconnaît son portrait sur la cheminée et le montre quand on lui demande : « où est papa ? ». Il y a mieux ; sa mère reçoit une lettre et quelqu’un dit : c’est de J... (le prénom de son père), il répond immédiatement papa.

Pendant le mois d’août, ces progrès sont rapides ; il commence à faire des composés : (le 16 kha lé, en se réveillant) « à boire, du lait » (le 28) api papa « le parapluie de papa ». Il dit pépé « poupée » quand on lui montre un dessin, un portrait, une figure humaine ; il touche une photographie où il est représenté sur les genoux de sa mère en disant « mamã, bébé ». Il comprend et exécute bien tous les ordres qu’on lui donne. Il imite son parent jouant de la flûte, avec une quille qu’il met à sa bouche dans la position voulue, en chantonnant. Le 15, il voit un pain sur la table ; aussitôt, il va à un placard de la salle à manger, l’ouvre en disant ko, prend un couteau et revient au pain.

Se promenant au bord de la mer, il voit arriver des vagues moutonnantes. Il veut les chasser en les écartant du bras et en disant da da da. Il s’amuse mieux avec les chiens qu’avec des enfants. Dans un dessin de