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Page:Revue des Deux Mondes - 1830 - tome 4.djvu/183

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DE LA PÉNINSULE SCANDINAVE.

cablant, que rien ne compenserait la perte des établissemens publics et des richesses qui y sont concentrés, et qu’il faudrait construire, pour la protéger, une forteresse du premier ordre entre Stockholm et les îles d’Aland ; le siége de cette forteresse donnerait le temps aux troupes nationales de s’assembler, et si l’ennemi la négligeait, elle servirait toujours de point de ralliement aux troupes des provinces du nord. Dans tous les cas, selon eux, Vanoes est complètement inutile, car l’ennemi, une fois maître de Stockholm sans coup férir, s’établirait dans la capitale et ses fertiles environs, et ne daignerait pas seulement s’approcher de Vanœs. Enfin, la Suède, en s’isolant de la population septentrionale, serait privée du secours des Dalécarliens et de ses plus braves enfans. On rattache à ce système un changement complet dans l’organisation militaire de la Suède, changement qui tendrait à substituer à l’armée permanente et colonisée l’armement général, en cas de guerre, de la population, divisée en plusieurs catégories, selon l’âge, et exercée, soit tous les dimanches, soit à différentes reprises dans l’année, en temps de paix. L’union de l’éducation militaire à l’éducation ordinaire, et l’adoption d’un costume national qui servirait à la fois d’uniforme et de vêtement quotidien, sont deux bases principales de ce système, d’après lequel la Suède pourrait mettre sous les armes en temps de guerre quatre cent mille hommes. Il a pour auteur le baron d’Anckarsvârd, ancien chef d’état-major de l’armée