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ÎLE DE CUBA.

ment cent vingt milles à l’ouest, vingt au nord, cinq au sud, et six environ à l’est. Au-delà de ces limites, et à l’est, l’île n’offre plus qu’une belle plaine unie de trois cent milles environ d’étendue d’une mer à l’autre.

» Comme les rivières navigables sont en très-petit nombre, et que les frais de transport des effets de quelque poids absorbent souvent plus de la moitié de la valeur des articles avant d’arriver aux divers marchés, on peut espérer qu’à une époque peu éloignée, l’industrie espagnole s’élèvera au point d’établir des canaux ou des chemins de fer à travers les parties les plus productives et les plus praticables de ce fertile pays.

» Les montagnes de Hacana sont en partie nues et arides ; en d’autres endroits, des pois de senteur, de belles fleurs d’un rouge pourpré que porte une liane à feuilles de myrte ; des aloës à tiges de dix à quinze pieds, que les Espagnols appellent pinea de sacra ; des céréus qui fleurissent la nuit, etc., poussent leurs racines dans les crevasses des rochers, et s’élancent jusqu’aux sommets des pics. »

On sait que la valeur d’un nègre africain nouvellement importé aux Antilles, augmente ou diminue selon la tribu à laquelle il appartient ; il est d’ailleurs une règle générale adoptée tant pour les ouvriers libres que pour les esclaves, pour les bêtes de somme comme pour les laboureurs à face humaine, c’est que leur utilité, ou les services qu’on en peut tirer, sont encore plus en proportion de