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On y enseigne l’écriture, le calcul, la langue suédoise, les mathématiques, l’histoire, la géographie, les élémens d’histoire naturelle, quelques principes de la constitution et de l’histoire suédoise, la langue française et allemande. L’instruction religieuse, le chant d’église, y sont spécialement recommandés aux maîtres. Les élèves ont huit mois d’étude par année, trente-deux leçons par semaine, de plus quatre leçons de musique, et plusieurs leçons de gymnastique.

L’enseignement est gratuit. Les élèves ne paient en se faisant inscrire qu’une légère rétribution. Ils peuvent entrer là à l’âge de huit ans, pourvu qu’ils aient déjà quelques élémens de lecture et d’écriture.

La première section de ces écoles représente les écoles bourgeoises, les burger schule de l’Allemagne ; la seconde correspond aux écoles d’un ordre plus élevé, aux realschule. En sortant de la première, l’élève possède les connaissances nécessaires à l’ouvrier. En sortant de la seconde, il est apte à gérer des établissemens d’industrie, à occuper quelque emploi dans un comptoir.

Ces deux écoles forment partout deux établissemens distincts. On ne les a sans doute réunies dans le règlement de 1820 que pour en simplifier l’administration.

L’école savante ou école latine, comme on l’appelle en Danemark, est divisée en trois sections : école de premier degré, école de deuxième degré (lagre och hœgre lœrdoms skola), et l’école supérieure, hœgsta lœrdoms skola, qui porte aussi le titre de gymnase. Ces trois degrés sont subdivisés en plusieurs autres qui équivalent aux différentes classes de nos collèges.

Il y a dans la première section un recteur et deux maîtres ; dans la seconde, un recteur, un prorecteur et deux maîtres ; dans la troisième, six maîtres au moins et un adjoint. Chaque maître n’est pas chargé, comme en France, d’une ou deux choses, mais d’une branche d’éducation spéciale. Ainsi, il n’y a point de professeur de seconde, de troisième, de quatrième. Ce sont, comme en Allemagne et en Danemark, des professeurs de grec, de latin, d’éloquence, d’histoire qui enseignent tour à tour dans les différentes classes.

Il y a ici, comme dans les écoles élémentaires, huit mois d’étude et trente-deux leçons par semaine.

Dans la première de ces sections, les élèves continuent à étudier les langues vivantes, l’histoire, la géographie, les mathématiques, dont ils ont reçu les élémens dans les écoles apologistes. Ils étudient en outre le latin et le grec.

Dans la seconde, on commence à leur enseigner la théologie et l’hébreu.

La troisième leur offre, à un degré supérieur, la théologie, le grec, le latin, l’hébreu, le français, l’allemand, les mathématiques, l’histoire, la géographie, la philosophie, les élémens de physique et d’histoire naturelle.

Ce cours d’études dure dix à douze ans. Au sortir de là, les élèves sont aptes à entrer à l’université.

Il y a un examen public à la fin de chaque année, dirigé par le maître de chaque section, présidé par le consistoire et l’évêque.