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Page:Revue des Deux Mondes - 1847 - tome 18.djvu/796

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LES

Côtes  de  Provence.


Dernière partie[1]
Saint-Tropez, Fréjus et Grasse.


Séparateur


Du cap Lardier, qui ferme à l’est la baie de Cavalaire au fond du golfe de Fréjus, la côte se dirige vers le nord. A mi-distance, après qu’on a passé les escarpemens du cap Taillat et du cap Camarat, les mouillages de Bon-Porté et de Pampelane, les pentes s’adoucissent, les montagnes se mamelonnent, se couvrent de bois, et le golfe de Saint-Tropez s’enfonce dans l’intérieur des terres. Son ouverture, de la batterie de Rabiou à la pointe Sardinière, est de 4 kilomètres, et il en a 8 de profondeur de l’est à l’ouest. Sur une grande partie de son étendue, le fond est de roche recouverte d’une mince couche de sable vaseux : mais, sur la côte méridionale, le port de Saint-Tropez est placé entre deux mouillages excellens, les Canoubiers et les Moulins ; à l’ouest est celui de Saint-Bertrand, au nord celui de Sainte-Maxime, et, malgré ses imperfections, le golfe a souvent été d’un aussi grand secours pour la marine militaire que pour la marine marchande. Pendant la campagne de 1746, il

  1. Voyez les livraisons du 1ermars et 15 mai.