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Page:Revue des Deux Mondes - 1894 - tome 124.djvu/677

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en métaux, 69 ; beurres, 67 ; eaux-de-vie, 61 ; bestiaux, 38, etc.

Au point de vue de la provenance et de la destination, les pays auxquels nous achetons le plus (chiffres de 1893) sont : l’Angleterre, 511 millions ; la Belgique, 401 ; les États-Unis, 335 ; l’Allemagne, 334 ; l’Espagne, 223 ; la République Argentine, 175 ; la Russie, 166 ; l’Italie, 139. Viennent ensuite les Indes Anglaises, la Turquie, la Chine, la Suisse, le Brésil, le Japon, l’Autriche-Hongrie, l’Australie, le Chili, etc. Les pays auxquels nous vendons le plus (chiffres de la même année) sont : l’Angleterre, 965 millions ; la Belgique, 499 ; l’Allemagne, 334 ; les États-Unis, 203 ; l’Italie, 123 ; l’Espagne, 113 ; puis le Brésil, la Turquie, la République Argentine, etc.

Nous avons pris les chiffres de 1893 ; si nous considérons ceux des années précédentes, nous constatons que nos cliens les plus importans sont toujours l’Angleterre, la Belgique, l’Allemagne, les États-Unis, et que l’Italie, l’Espagne, la Suisse restent au second rang, mais avec beaucoup moins d’affaires qu’avant la dénonciation des traités de commerce et les difficultés douanières qui ont surgi successivement entre ces trois pays et nous. D’une manière générale, nos ventes à tous ces cliens principaux ont singulièrement diminué depuis deux années. De 1891 à 1892, la valeur de nos exportations avait déjà fléchi de 46 millions pour l’Espagne, de 33 pour le Brésil, de 9 pour l’Allemagne, de 8 pour les États-Unis, de 7 pour la Suisse. De 1892 à 1893 la réduction a été de 65 millions pour l’Angleterre, de 78 millions pour la Suisse, de 37 pour les États-Unis, de 21 pour l’Allemagne, de 9 pour l’Italie, de 3 pour la Belgique.

Nos relations avec ces divers pays nous laissent en général créanciers, pour des sommes considérables, de l’Angleterre (500 millions en 1892 et 455 en 1893) et de la Belgique (114 millions en 1892 et 98 en 1893). Elles nous constituent au contraire débiteurs des États-Unis (293 millions en 1892 et 132 en 1893), de l’Espagne (144 millions en 1892 et 109 en 1893), de l’Italie (16 millions en 1893), de la Turquie (56 millions en 1892 et 52 en 1893), de la République Argentine (115 millions en 1892, autant en 1893).

À certains pays, comme l’Inde et la Russie, nous achetons beaucoup et ne vendons presque rien. Le cas, pour la Russie, est vraiment curieux. Ce pays a effectué des importations chez nous pour 212 millions en 1892 et 166 millions en 1893, et la valeur de nos exportations chez elle a été de 12 millions pour la première de ces années et de 13 pour la seconde. Cette proportion est à peu près constante La moyenne annuelle pour les six dernières années a été de 14 millions de ventes à la Russie et de 200 millions