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Page:Revue mensuelle d’économie politique - 1836 - T5.djvu/323

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les : 1° en raison de la qualité supérieure, médiocre ou inférieure de la marchandise ; 2° en raison du lieu, c’est-à-dire en raison de la distance qui existe depuis le lieu de la production jusqu’au lieu de la consommation, distance qui admet toujours une multitude de degrés ; 3° en raison du temps, c’est-à-dire à cause de la différence qui peut survenir, tant dans la quantité offerte que dans la quantité demandée, et cela, par l’influence de la mode, du besoin, du caprice des saisons, et de mille autres circonstances qu’il est impossible d’énumérer. Or, j’ai parfaitement démontré que, sous le premier point de vue, la valeur des métaux précieux était absolument et rigoureusement invariable ; que, sous le second point de vue, la valeur des métaux précieux variait et devait nécessairement varier de si peu de chose, qu’on pouvait très bien négliger une variation aussi légère. Enfin, la valeur des métaux précieux varie, il est vrai, et j’en suis convenu, par le troisième motif, c’est-à-dire suivant le temps. La découverte de l’Amérique en est une preuve sans réplique. La valeur des métaux précieux a considérablement baissé dans les premières années du XVIe siècle, et, depuis cette époque, il paraît qu’elle a continué à décroître. Mais la variation qui se fait sentir dans la valeur de l’or et de l’argent est assez lente, en général, et ne devient sensible qu’au bout d’un temps considérable. Il suit de là, tout le monde peut s’en convaincre, que si la valeur des métaux précieux n’est pas absolument et rigoureusement invariable, elle est au moins peu variable, et, dans tous les cas, c’est la valeur la moins variable. Or, cela ne suffit-il point pour lui assu-