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Page:Ribot - La vie inconsciente et les mouvements, 1914.djvu/44

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Au reste, je constate que pour Titchener et Ach, la marque caractéristique des attitudes est une « mise en garde » (awareness). N’est-ce pas, sous une forme moins nette et moins explicite, un équivalent de notre conclusion ?

2oLes attitudes n’ayant qu’un très faible coefficient de conscience, nous sommes avec elles à la limite du monde de l’inconscient. En étudiant les auteurs précités, j’ai été souvent obsédé par l’idée de ce voisinage, en m’étonnant de leur mutisme sur ce sujet. Pourtant, quelques-uns, surtout à propos de la « pensée sans images », font quelques allusions vagues.

Seul, Messer négligeant les ambages et les néologismes de ses émules, paraît résoudre simplement les attitudes en ce qu’on appelle d’ordinaire l’inconscient. « J’admets, dit-il, que les processus psychiques sous-jacents à une pensée explicitement formulée, peuvent suivre leur cours sous toutes sortes de formes abrégées se télescopant l’une l’autre, faisant plusieurs appels à l’énergie psychologique emmagasinée. Aux processus psychiques réels, nous pouvons substituer ici une disposition cérébrale. Ces processus inconscients varient en intensité suivant