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Page:Ribot - La vie inconsciente et les mouvements, 1914.djvu/62

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Au fond, la « conscience affective pure » est moins un phénomène qu’un épiphénomène, — je veux dire une apparition sans durée et il serait téméraire de faire d’elle un principe de permanence.

III

Il nous reste à entreprendre la partie la plus difficile de notre tâche, qui est de justifier notre hypothèse en essayant de montrer qu’elle est supérieure, comme moyen d’explication, aux deux autres que nous avons rejetées.

Récapitulons les faits. Dans notre premier chapitre et au début de celui-ci, nous avons séparé, isolé les éléments moteurs inclus dans les états intellectuels, affectifs et dans les « attitudes » qui forment, selon nous, l’infrastructure de l’inconscient. Imaginons — ce qui est une pure chimère, mais qui pourra servir et fixer les idées — un être infiniment supérieur à l’homme, en vision et en compréhension. Pour lui, ce monde inconscient qui semble mort quand la conscience s’en est retirée, paraîtrait une masse