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Page:Ribot - La vie inconsciente et les mouvements, 1914.djvu/86

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I

Quelques remarques préliminaires me paraissent indispensables.

Le terme pensée est de la langue courante et comme tel, vague. On ne l’a guère déterminé que d’une manière négative en disant qu’elle est la forme supérieure de la connaissance, de la vie intellectuelle ; celle qui apparaît la dernière au cours de l’évolution de l’individu et des espèces.

Le terme idéation n’est en usage que dans la langue scientifique de quelques psychologues. Moins vague, il a pourtant le défaut de ne paraître désigner que la formation des concepts, des notions générales et abstraites.

La pensée est la forme supérieure de la connaissance superposée aux perceptions sensorielles et à l’association spontanée des images ; mais, marquer sa place dans l’activité intellectuelle totale, n’est pas déterminer sa nature.

Pour éviter toute équivoque, il faut d’abord fixer le sens du mot pensée. C’est un terme général qui peut se résoudre en des termes plus