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Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 1.djvu/126

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a-t-il pas dit : Ton Père t’appelle ? Il vous appelle, ma sœur ; peut-être n’a-t-il personne pour soigner ses blessures, ou consoler ses ennuis, ou le dérober au coup fatal : partons ; allons près de lui ; soyez là pour le secourir et le sauver !… »

Partons ! s’écria Laurette en sanglotant, partons ! Je le vois, Dieu m’a parlé, Dieu vous envoie ! ne perdons pas un moment, partons ! Ils partirent.

Satan en frémit. La beauté de la pélerine lui fit craindre une multitude de conversions ; il jura de les empêcher d’arriver en Palestine, ou du moins, d’y arriver en état de grâce. Ici le Chroniqueur dont nous suivons le récit laisse percer une certaine crainte au sujet de Laurette. Quant au moine, il est sûr de lui, et s’écrie : « Satan sera vaincu ! Le saint homme touchera peut-être la terre ; mais il se relèvera plus fort et plus aguerri. Pierre Barjone, qui est