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Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 1.djvu/136

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flacon, il coule, elle est pleine, elle est vide : la belle obéissante a, suivant les désirs du saint homme, avalé cette nouvelle tasse à l’honneur de la sainte Vierge. Ainsi la paix fut cimentée.

Un moment après, le moine récite un Ave, et ils boivent en l’honneur de l’Esprit saint ; ils firent d’autres libations en mémoire du Père et du Fils ; enfin, la très-sainte Trinité fut saluée d’une triple rasade, c’est-à-dire d’une trinité de rasades, car le moine ayant par trois fois rempli sa tasse, vida les trois portions dans un vase trois fois plus grand, et les but ensemble, après avoir disserté sur le plus saint des mystères (a).

Le moine s’exprima en ces termes[2] :

 
  1. (a) Le connétable Duguesclin avala trois soupes au vin en l’honneur de la Très-Sainte-Trinité, avant d’aller combattre.
  2. Le dogme de la Trinité n’a rien de dan-