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Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 1.djvu/210

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CHAPITRE X.

Les Juges d’Alais dans le XIme siècle,
ou la Justice de ce temps-là.


Les vilains se flattaient de voir Laurette rendue à ses parens, la mule et l’âne à leur camarade, et de voir pendre le moine : ils demandèrent justice, ils l’obtinrent.

À leur arrivée dans la ville catholique, les orthodoxes accoururent armés de torches, de fourches, de couteaux, et demandèrent qu’y a-t-il ? La religion est menacée, répondit une voix ; les vilains des montagnes, gens laborieux et riches, se sont révoltés contre les moines et le prince. — Anathême !

Anathême ! répondirent les orthodoxes ; vengeons Dieu ! Les biens des hérétiques sont-ils livrés en proie ? —