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Page:Richard - Acadie, reconstitution d'un chapitre perdu de l'histoire d'Amérique, Tome 2, 1916.djvu/167

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Canseau… à cause des menaces fréquentes qu’ils faisaient. Ils ont continué de prendre les bâtiments de toutes espèces, de s’emparer de tout ce qu’ils trouvaient, et de se saisir en même temps des navigateurs, ce qu’ils ont effectivement exécuté en plusieurs rencontres[1]. »

« Le comte de Raymond, dit Casgrain[2], appuyait ces accusations d’une foule de faits accompagnés des détails les plus précis. Il disait entr’autres que les Anglais avaient pris, cette même année 1749, dans un port de l’Ile Royale (cap Breton,) trois chaloupes ainsi que les équipages et ne les avaient relâchés qu’après avoir pris toutes les morues de ces trois chaloupes… Ils attaquèrent et prirent des bateaux français qui allaient et venaient de l’Île Royale à l’Île Saint-Jean (Prince-Édouard,) en maltraitèrent les équipages et s’emparèrent de leurs cargaisons, souvent même de leurs bateaux, quoiqu’on leur montrât des passeports dans la meilleure forme[3].

« Un fait plus grave encore fut la prise (16 octobre 1750) d’un brigantin appartenant à la Marine française, nommé le Saint-François, qui "était chargé de vivres, d’habillements et d’armes destinés aux postes français de la rivière Saint-Jean[4]. »

  1. Ce passage de la lettre du comte de Raymond se trouve dans Lettres et Mémoires sur le Cap Breton, p. 225 (Pichon). Richard l’a pris dans Casgrain, Coup d’œil sur l’Acadie (C. Fr. Tome I. 1888, p. 124).
  2. Bien, dans le MS. original — fol. 369 — n’indique que Casgrain est ici mis à contribution. Il n’y a même pas de guillemets pour signifier que tout ce qui suit est un emprunt textuel.
  3. Ce passage, depuis ils attaquèrent est entre guillemets, sans plus, dans le MS. Mais les guillemets ont été fermés trop tôt, puisque la citation se continue dans les paragraphes suivants.
  4. Coup d’œil sur l’Acadie. P. 124.