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Page:Richardson - Histoire du chevalier Grundisson, Tome 1, 1763.djvu/160

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Histoire

d’un sentier qui menoit vers Londres. Il est clair qu’on n’a pas eu d’autres vues que de leur rendre le chemin difficile à retrouver.

On est parvenu à nous amener l’autre Porteur. Il fait exactement le même récit. Je leur ai demandé à tous deux, quelle sorte d’homme ils ont cru voir en manteau. Mais il apportoit tant de soin à se couvrir ; & dans la Maison comme en chemin, ils ont eu si peu d’occasion de l’observer, que je n’ai pu tirer beaucoup de lumieres de leur description. Sur leurs propres offres, j’ai trouvé bon qu’ils retournassent au même lieu, avec les Porteurs de Mylady Williams, pour essayer de reconnoître leurs traces. Avec quelle ardeur n’embrasse-t-on pas les plus foibles ressources, lorsqu’il ne se présente rien de plus certain ?

J’ai voulu savoir de Mylady Williams d’où elle avoit appris que M. Greville n’avoit pas quitté Londres, & se proposoit d’y demeurer secrettement. Elle m’a nommé une Madame Breston, de Boundstreet[1], sans pouvoir me dire, si cette femme connoissoit M. Greville. Je suis allé aussi-tôt dans Boundstreet. Madame Breston m’a dit qu’elle tenoit cette nouvelle de Sir Hargrave Pollexfen, qui s’étoit expliqué sur M. Greville avec assez de chaleur, pour

  1. Rue de Londres.