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Page:Richardson - Histoire du chevalier Grundisson, Tome 1, 1763.djvu/167

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du Chev. Grandisson.

Le Courrier vous apprendra qui est mon Frere, à qui vous devez la conservation de la plus aimable femme d’Angleterre. Il a ordre de vous servir de guide, si vous nous faites l’honneur de venir, vous & votre Épouse, dans une maison où vous serez reçus avec une parfaite considération ; car Miss Byron n’est point en état d’être transportée. Vous serez convaincu par vos propres yeux, Monsieur, qu’elle est traitée avec tout le soin possible par votre très-humble servante.

Charlotte Grandisson.

Des traitemens cruels ! Des évanouissemens ! Sans connoissance pendant des heures entieres ! Hors d’état d’être transportée ! Et sa premiere inquiétude dans cette situation pour la tranquillité de ses amis ! Chere, chere Henriette ! Mais commençons par nous réjouir, cher Cousin, de la retrouver dans une maison si honorable. Ma réponse est attendue par le Courrier. Je n’ai pas le tems de vous en faire une copie ; & je suis d’ailleurs obligé d’écrire à mes deux Amis, pour leur faire savoir que leurs gens me deviennent inutiles.

Miss Byron est chez le comte de L…, dans un château de ce Seigneur, proche de Colnebroke.

Ma femme, toute affoiblie qu’elle est de ce qu’elle a souffert dans cette occasion, voudroit faire le voyage avec moi. Mais il vaut mieux que j’aille m’assurer d’abord de l’état de votre chere Niece. Je serai demain