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Page:Richardson - Histoire du chevalier Grundisson, Tome 1, 1763.djvu/178

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Histoire

vint hier ici deux fois, & s’est présenté ce matin pour la troisieme. Ma femme lui a fait dire que pour une affaire imprévue, Miss Byron avoit été obligée de faire un petit voyage, qui ne pouvoit durer moins de deux ou trois jours. Il se propose de retourner dans sa Province à la fin de la semaine.

Si notre chere miss se trouve demain un peu plus tranquille, elle est résolue de revenir lundi ; & je lui ai promis d’être le matin à Colnebroke. Quelle joie son arrivée va répandre ici !

Je n’ai eu jusqu’à présent, ni le tems, ni l’inclination, de penser à l’Infâme qui nous a jetés dans une si mortelle inquiétude.

LETTRE XIX.

M. Reves à M. Selby.

Vous attendez la suite de mon récit. Miss Grandisson, qui m’avoit engagé à passer avec elle dans une chambre voisine, tandis qu’elle avoit laissé ses femmes avec ma Cousine, m’a quitté, après lui avoir laissé le tems de s’habiller. Elle est revenue presqu’aussitôt. C’est la plus charmante personne, m’a-t-elle dit, que j’aie jamais vue ; mais elle m’a paru si tremblante, que je lui ai persuadé de se mettre sur son lit, & je l’ai assurée que vous demeureriez à dîner.