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Page:Richardson - Histoire du chevalier Grundisson, Tome 1, 1763.djvu/25

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du Chev. Grandisson.

Si vous persistez dans le dessein de partir, & qu’il n’y ait rien de changé au tems de votre départ, j’irai vous souhaiter un heureux voyage, & beaucoup de plaisir dans la ville ; mais sur tout d’en revenir avec un cœur libre. Ma sœur, dont la santé continue de baisser, trouvera bon que je la quitte pour un devoir dont je ne veux pas être dispensée. Ne pensez point à venir ici, vous seriez trop affligée de voir cette pauvre chere fille dans l’état où elle est actuellement. Je sais combien vous êtes sensible aux infirmités de vos Amis, lorsque vous n’avez pas l’espérance de les guérir ; & toute votre famille, faisant dépendre son bonheur de votre contentement, il y auroit de la cruauté à vous donner quelque sujet de tristesse.


Mr. Greville nous quitte à ce moment. Il étoit venu nous surprendre à diner. Il n’a parlé que de vous ; & ses menaces, comme je les ai nommées à lui-même, n’ont pas cessé, sur votre départ pour la ville. Après le dîner, il nous a fait la lecture d’une lettre de Mylady Trampton, qui vous regarde presqu’uniquement. Il nous a lu aussi quelques endroits d’une copie de sa réponse, dans l’opinion, je m’imagine, que je lui proposerois de me la laisser. C’est un homme fort vain, comme vous savez, & qui fait un cas extrême de tout ce qu’il écrit. Je lui ai demandé son papier. Il a paru crain-