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Page:Richardson - Histoire du chevalier Grundisson, Tome 1, 1763.djvu/256

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Histoire

LETTRE XXIV.

Miss Byron à Miss Selby.

24 & 25 Février.

Je n’ai guère moins d’une semaine à reprendre, ma chere Lucie, pour me mettre au courant. L’Histoire de ma disgrace, le portrait de mes Libérateurs, & tous les détails que vous avez exigés, ont occupé presque uniquement ma plume. Ainsi je vous dois un petit Journal de cette semaine, où je ne supprimerai que ce que vous savez déja par les Lettres de M. Reves.

Après avoir été ramenée paisiblement par Sir Charles & Miss Grandisson, que M. Reves eut le chagrin de ne pouvoir retenir à dîner, un reste de foiblesse m’obligea de prendre un peu de repos. Mais à l’heure du Thé, le nom de Sir Roland Meredith, qu’on vint m’annoncer, me fit retrouver aussi-tôt la force de descendre. On avoit dit à ce bon Chevalier, les trois jours précédens, que je m’étois un peu fatiguée au Bal, & qu’on m’avoit menée pour quelques jours à la campagne. Fatiguée, ma chere, je l’avois été assurément. J’avois été menée aussi, & menée dans toutes les formes ; vous le savez. Sir Roland s’apperçut, au changement de mon visage, que ma santé devoit avoir un