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Page:Richardson - Histoire du chevalier Grundisson, Tome 1, 1763.djvu/312

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Histoire

Sir Ch. Est-ce votre opinion que vous me donnez ici, M. Bagenhall, ou celle de Sir Hargrave ?

M. B. Celle de Sir Hargrave, Monsieur : & je crois que ce seroit celle aussi de tout homme d’honneur.

Sir Ch. De tout homme d’honneur ! M. Bagenhall. Un homme d’honneur n’auroit pas fait naître l’occasion qui vous amene chez moi. Au reste, en vous faisant cette demande, j’ai supposé qu’il n’y a qu’un intéressé dans ce différend.

M. B. Pardon, Monsieur ; mais je n’ai pas voulu vous faire entendre qu’il y en eût deux.

Sir Ch. De grace, dites-moi si vous êtes bien informé de l’entreprise de Sir Hargrave, & de toutes ses circonstances.

M. B. Sir Hargrave m’a fait, sans doute, un récit exact. Il n’avoit que des vues honorables pour Miss Byron.

Sir Ch. Il doit avoir eu de fort hautes idées de lui-même, s’il a cru que ce qu’il pouvoit se proposer de plus avantageux pour Miss Byron, fût capable de lui faire honneur. Mais vous, M. Bagenhall, jugez-vous que dans cette occasion Sir Hargrave ait fait le rolle d’un homme d’honneur ?

M. B. J’ai déja dit à Sir Charles, que je ne suis point intéressé à l’affaire. Je ne prétens point justifier la conduite de Sir Hargrave.

Sir Ch. Vous me permettrez donc de m’en