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Page:Richardson - Histoire du chevalier Grundisson, Tome 1, 1763.djvu/311

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du Chev. Grandisson.

il avoit eu le chagrin d’apprendre que ses démarches n’avoient pas été représentées fidélement, & qu’on avoit conseillé de prendre une précaution qui pouvoit paroître extraordinaire, mais que pour la satisfaction de Sir Hargrave, autant que pour mettre les choses dans leur véritable jour, il avoit amené un jeune Écrivain, auquel il demandoit qu’il fût permis de jeter sur le papier tout ce qui alloit se passer dans cette conversation. Sir Charles lui répondit qu’il étoit le maître de le faire entrer, mais qu’il n’en voyoit pas la nécessité, & que ce qu’il avoit à dire ne demandoit pas une longue explication. Ne fussions-nous que deux minutes, repliqua M. Bagenhall. J’y consens, lui dit Sir Charles ; & sonnant pour faire appeller l’écrivain, il fit mettre devant lui de l’encre & du papier. L’écrit fut lu après l’entretien ; & comme il devoit être transcrit pour Sir Hargrave, Sir Charles en demanda une copie qui lui fut envoyée le même soir. Je ne changerai rien, ma chere, à l’ordre que j’y trouve ; & chaque article sera précédé du nom de celui qui parle.

Sir Ch. vous m’avez déclaré, Monsieur, l’intention de Sir Hargrave. Avez-vous lu la réponse que j’ai faite à sa Lettre ?

M. Bag. Je l’ai lue, Monsieur.

Sir Ch. Croyez-vous que j’en doive d’autre ?

M. B. Sir Charles conviendra que ce n’est point une réponse à laquelle un homme d’honneur doive s’arrêter.