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Page:Richardson - Histoire du chevalier Grundisson, Tome 1, 1763.djvu/359

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du Chev. Grandisson.

n’étoit gueres de voir finir si paisiblement cette entrevue.

M. Jordan. Heureuse fin, graces au Ciel !

M. Merceda. Très heureuse en effet !

Sir Harg. Oui, si Miss Byron consent à me faire oublier ces odieuses marques.

M. Bag. Votre tâche est finie, M. Cotes. Apportez tout ce que vous avez écrit.

L’Écrivain est venu. M. Bagenhall a demandé si l’on vouloit entendre la lecture du Recueil. Sir Hargrave a protesté qu’il ne l’entendroit point, parce qu’il y faisoit un triste rôle. Sir Charles a dit qu’il ne pouvoit demeurer plus longtems ; mais que puisque le Recueil étoit fait, & qu’on lui avoit accordé une copie des deux premiers, il seroit bien aise d’en avoir une aussi du troisiéme ; d’autant plus que s’il y trouvoit quelque chose à se reprocher, il donneroit un exemple de la disposition où il étoit toujours à se condamner lui-même. On m’a ordonné de faire une copie pour Sir Charles, qui a pris congé alors, & que Sir Hargrave & ses trois Amis ont conduit fort civilement.

Lorsqu’ils sont rentrés dans la même chambre, ils ont gardé le silence pendant quelques minutes, en se regardant mutuellement, comme si chacun avoit attendu que les autres parlassent les premiers. Mais aussi-tôt qu’ils ont ouvert la bouche, ils se sont tous répandus sur les louanges de Sir Charles, qu’ils ont nommé le plus modeste,