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Page:Richardson - Histoire du chevalier Grundisson, Tome 1, 1763.djvu/63

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LETTRE VII.

Miss Byron à Miss Selby.

2 février.

Sir Roland vint lui-même, hier au matin, rendre sa premiere visite à M. Reves ; mais avant que de s’expliquer sur les motifs qui l’amenoient, il demanda la permission de me voir. Je ne le connoissois point encore. Nous étions à déjeuner. Miss Allestris, Miss Bramber & Miss Dolyngs, qui est une jeune personne de mérite, étoient avec nous. M. Reves introduisit le vieux Chevalier Galois avec les civilités ordinaires, mais sans lui faire connoître laquelle de nous étoit Miss Byron. Aussi ne dit-il pas un mot en s’asseyant ; mais nous ayant regardées tour-à-tour & fixant les yeux sur Miss Allestris, il poussa M. Reves par le coude. M. Reves gardoit le silence. Sir Roland, qui a la vue courte, continua de la promener, en se ridant le front, sur Miss Bramber & sur Miss Dolyngs ; & lorsqu’elle fut tombée sur moi, il dit quelques mots à l’oreille de M. Reves. On lui servit du thé, qu’il reçut avec un air d’impatience & d’incertitude. Enfin, prenant M. Reves par un des boutons de son habit, il lui dit qu’il avoit à l’entretenir un