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Page:Richardson - Histoire du chevalier Grundisson, Tome 1, 1763.djvu/82

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Histoire

maux une jeune personne n’est-elle pas exposée sans cette protection, lorsque tant d’hommes, semblables à des Sauvages, ou à des bêtes farouches, s’attachent à nous poursuivre, comme la proie de leur sexe !

Samedi matin.

Pour finir dans cette Lettre sur l’article de Sir Hargrave, & plaise au Ciel que jamais il ne me donne occasion d’y revenir ! Mr Reves vient de recevoir un billet de lui, par lequel il s’excuse de le voir ce matin, comme il se l’étoit proposé, sur l’obligation où il se trouve de partir sur le champ pour Reading, où il est appelé par les instances d’un Ami mourant ; & dans l’impossibilité qu’il prévoit de revenir avant trois jours, qui lui paroîtront, dit-il, trois longues années, il ne peut se dispenser avant son départ de renouveller les témoignages de son respect, & de confirmer la déclaration de ses sentimens. Il demande instamment la faveur & la protection de Mr Reves. Il ajoute qu’un bonheur pour lui dans son absence, c’est que Miss Byron, Mr & Mme Reves, ayant le tems de réfléchir un peu sur ses offres, il se flatte qu’elles ne seront pas payées d’un refus.

À présent, ma chere, vous avez tous les éclaircissemens que je vous ai promis sur mes deux nouveaux Adorateurs. Comment vais-je me conduire avec eux ? C’est