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Page:Richardson - Histoire du chevalier Grundisson, Tome 1, 1763.djvu/86

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Histoire
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que je n’ai aucun penchant à les voir, & que j’en éviterai l’occasion si je le puis, c’est leur donner une importance qui me chagrine encore plus ; & l’un se couvrant du prétexte de ses affaires, si je refuse les visites avant qu’elles soient offertes, il paroîtra, dans l’interprétation d’un homme aussi présomptueux que M. Greville, que je me compte moi-même entre les affaires qui peuvent l’amener. Ils prendront le parti qu’il leur plaît. S’ils sont résolus de m’obséder dans les assemblées publiques, graces au Ciel, je n’ai pas tant d’empressement à me montrer, que je ne puisse me dispenser souvent d’y paroître.

Mais on me fait avertir que Sir Rowland Meredith demande à me voir. Ce bon Chevalier, ma chere, le vieux Sir Roland. On me dit qu’il est en habit neuf, à boutons & boutonnieres d’or, en grande perruque à pleines boucles, & que son Neveu, qui est avec lui, est dans tout l’éclat d’un jour de nôces. Comment s’y prendre avec l’Oncle & le Neveu ? Me direz-vous, ma chere, ce qu’il y a dans les déclarations de ce sexe, & pourquoi les plus indifférens ne laissent pas de causer quelque agitation ? Mais c’est qu’il en coute toujours, pour rejetter les civilités qui semblent partir d’une affection si vive.

On me presse de descendre. Je ne vous quitte pas pour long-tems.