Aller au contenu

Page:Richardson - Histoire du chevalier Grundisson, Tome 1, 1763.djvu/98

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
76
Histoire

Parens ? Mais Mr Reves lui a répondu qu’après la maniere dont je m’étois expliquée, & dans la résolution où ma famille étoit de ne se pas mêler de mon choix, il craignoit que toutes les démarches ne fussent inutiles.

Mardi à midi.

On me mena hier au Concert. Je dois aller ce soir à la Comédie. C’est un mouvement qui ne finit point. Mr Fouler est venu ce matin. J’étois en visite avec ma Cousine. Il a vu Mr Reves ; & dans un assez long entretien, il a marqué si peu d’espérance, que je me crois délivrée de lui ; d’autant plus que Sir Roland doit retourner dans quelques jours en Caermarthen. Il est venu lui-même une heure après son Neveu. Mr Reves étoit sorti, & nous étions remontées en carrosse, ma Cousine & moi, pour aller faire quelques emplettes à Ludgatehill. On se hâte de me faire des robes, & tout ce qui m’est nécessaire pour paroître aux Spectacles & aux Assemblées, avec Mylady Williams. Je suis d’une folie achevée ; mais c’est en partie la faute de ma Cousine. Vous trouverez ici des échantillons de mes étoffes. J’avois cru qu’en Northampton Shire, il ne nous manquoit rien pour les modes ; mais on fait changer toutes mes robes, afin que je ne paroisse point effroyable ; c’est le terme.

Me sera-t-il aussi aisé de me défaire du