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Page:Richardson - Histoire du chevalier Grundisson, Tome 3, 1763.djvu/136

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Histoire

notre Ami commun. Il m’honora d’une autre marque de confiance, en laissant à ma garde Miss Jervins, son agréable Pupille, sous les yeux de Madame Bemont, dont les soins, pendant son absence, ont répondu parfaitement à son attente.

Alors il écrivit à l’Évêque de Nocera, pour lui offrir de se rendre encore une fois à Boulogne, si sa visite n’étoit pas désagréable à la Famille ; mais cette nouvelle marque de reconnoissance & d’attachement n’étant point acceptée, il partit enfin pour Paris. Bientôt il fut rappelé dans sa Patrie par la mort de son Pere ; & quelques semaines après son retour, il me fit avertir de repasser en Angleterre avec sa Pupille.

Peut-être vous plaindrez-vous, chere Miss Byron, de ne pas trouver, à la fin de ce récit, autant de lumieres que vous en desirez sur l’état présent de la malheureuse Clémentine. J’ajouterai, en peu de mots, les éclaircissemens qui sont venus depuis.

Lorsqu’on fut assuré à Boulogne, que M. Grandisson avoit quitté l’Italie, la Famille commença trop tard à regretter, de n’avoir pas permis l’entrevue que Clémentine avoit désirée avec une ardeur si pressante ; lorsqu’ils eurent appris qu’il étoit retourné en Angleterre, pour recueillir la succession de son Pere, ce surcroit d’éloignement, joint à la mer qui faisoit un obstacle terrible dans leurs idées, rendit les regrets encore plus vifs. Ils n’imaginerent point d’autre reme-