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Page:Richardson - Histoire du chevalier Grundisson, Tome 3, 1763.djvu/179

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du Chev. Grandisson.

renommés pour les maladies qui regardent la tête, auxquels il avoit déja communiqué la situation de l’infortunée Clémentine, & qui lui apportoient leur opinion sur le traitement qu’elle demande, suivant la différence des symptômes. Lorsqu’il est revenu à nous, il nous a demandé si nous ne jugions pas comme lui, que les maladies des nerfs étant plus communes en Angleterre que dans tout autre Pays, les Médecins Anglois devoient s’entendre mieux à les traiter que ceux des autres Nations ? En approuvant ses idées, Miss Grandisson lui a déclaré naturellement que son voyage alarmoit beaucoup tous ses Amis, & que nous ne pensions point sans défiance à l’humeur fiere & emportée du général. Miss Byron, a-t-elle ajouté, nous dit que Madame Bemont ne vous conseille point de reparoître en Italie.

Il a répondu que le jeune Marquis della Porreta étoit à la vérité d’un naturel fort ardent, mais qu’il n’en étoit pas moins galant-homme ; qu’il aimoit passionnément sa Sœur, & que dans un cas de cette nature, le chagrin méritoit quelque indulgence ; qu’avec de justes sujets d’affliction, il étoit naturel d’en regretter amérement la source. Je n’appréhende rien de lui, a continué Sir Charles, en nous regardant d’un air serein, & je ne vois d’ailleurs aucun sujet de défiance. On m’appelle : le succès sera tel qu’il plaira au Ciel. Si mon voyage est utile à