Aller au contenu

Page:Richardson - Histoire du chevalier Grundisson, Tome 3, 1763.djvu/201

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
191
du Chev. Grandisson.

Ami. Je les méprise, a-t-elle ajouté ; & si j’en étois sûre, je trouverois peut-être quelque moyen de lui en faire sentir l’indignité. Mylady a répondu que son Frere & M. Belcher n’avoient pas eu d’autre vue que de lui faire trouver quelque agrément dans leur Patrie. N’importe, a répliqué la fiere Italienne, je n’attends aucun service de M. Belcher : mais si vous permettez, Madame, vous, votre Sœur & vos deux Mylords, que j’aie l’honneur de cultiver votre amitié, j’y apporterai tous mes soins. La compagnie du Docteur Barlet me sera fort agréable aussi. Je m’attribue quelque droit à celle de Miss Jervins, que je me suis efforcée de retenir en Italie ; mais votre Frere, à qui les raisons ne manquent jamais pour s’opposer… N’en parlons plus néanmoins. Je ne verrai pas moins volontiers cette Beauté Angloise, que vous nommez Miss Byron. Je l’admire d’autant plus, que si je ne me trompe, elle mérite ma pitié. Enfin, je me croirai fort heureuse de faire une liaison plus étroite avec elle.

Mylady lui a fait une réponse fort civile, pour elle-même & pour son Mari ; mais elle lui a dit que j’étois prête à retourner dans ma Province, & que le Docteur étoit appellé par quelques affaires pressantes dans les terres de Sir Charles. Pendant cet entretien, s’étant apperçue, que la Dame avoit le bras lié d’un ruban noir, elle lui a demandé s’il lui étoit arrivé quelque accident ? Une ba-