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Page:Richardson - Histoire du chevalier Grundisson, Tome 3, 1763.djvu/240

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Histoire

Mylord. Vous n’auriez pas cet empire sur vous, Madame, s’il n’étoit fondé sur le mépris que vous faites de moi.

Mylady. Fausse imagination, Mylord, dont vous connoissez la fausseté vous-même ; sans quoi votre propre orgueil ne vous permettroit pas d’en faire l’aveu.

Mylord. Miss Byron, permettez…

Mylady. Est-il possible qu’on prenne plaisir à s’exposer volontairement ? Si vous aviez suivi mon conseil, lorsque vous descendîtes hier après moi… Mylord, vous dis-je aussi tranquillement qu’aujourd’hui, ne vous exposez point. Mais l’avis fut inutile.

Mylord. Miss Byron, vous voyez… Mais je ne suis venu ici que pour vous faire ma révérence. (Il m’en a fait une, & sur le champ il vouloit sortir. Je l’ai retenu par la manche.) Mylord, vous ne nous quitterez point. Vous Mylady, si votre cœur ne vous fait aucun reproche, parlez. Je vous défie de dire non. (Elle est demeurée en silence.)

Miss Byr. Avouez donc votre faute. Promettez d’être moins vive. Faites vos excuses…

Mylady. Ciel ! des excuses !

Miss Byr. Et Mylord vous en fera aussi, de vous avoir mal entendue, de s’être piqué trop facilement.

Mylord. Trop facilement ? Mademoiselle.

Miss Byr. Quel est l’homme généreux,